DEVENIR MÉCÈNE

Les Conférences
de l'Institut

Depuis 2019, l’Institut de France propose des cycles de conférences afin de transmettre et de rendre plus accessible le savoir qui circule en ses murs. Porté par les académies qui y travaillent (l’Académie française, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’Académie des sciences, l’Académie des beaux-arts, l’Académie des sciences morales et politiques), le programme annuel est composé de thématiques riches et variées.

Du 26 février 2024 au 10 juin 2024

Les conférences sont gratuites et ouvertes à tout public.

ADRESSE : Auditorium André et Liliane Bettencourt, 3 rue Mazarine, 75006.

L’entrée pour les conférences se fait uniquement par le 3 rue Mazarine (et non du côté du quai de Conti). 

17h-18h15

Construire l'humain


Cycle proposé par Antoine TRILLER, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

La Conférence d'Hélène ROCHE prévue initialement le 11 mars est remplacée par celle d'Alain PROCHIANTZ, Professeur émérite au Collège de France, Directeur scientifique de BrainEver SAS, « Un singe au cerveau trop gros » prévue le 10 juin 202

Le problème complexe que nous aborderons est celui de la construction de l’animal humain. Au cours de cette série de huit conférences qui vont s’étendre jusqu’au mois de juin, cette question sera traitée d’un double point de vue biologique et culturel. Biologiquement, l’évolution du cerveau est décisive par ses profondes conséquences sur le comportement, tout particulièrement sur les pratiques culturelles et les liens sociétaux. D’où l’importance de saisir les changements évolutifs des programmes de développement cérébral ayant permis l’émergence des fonctions cognitives, d’une amplitude inégalée, qui caractérisent notre espèce. Mais il n’y a pas que le cerveau, et nous verrons aussi comment certains métissages ont joué un rôle clef dans notre adaptation génétique et immunitaire aux environnements nouveaux rencontrés par Homo sapiens au cours de ses migrations. Culturellement, notre trajectoire évolutive séparée depuis quelques 7 millions d’années, de celle des chimpanzés et bonobos, nous a comme « sortis de la nature ». Depuis Homo habilis, les homininés, n’ont cessé d’inventer des outils et des technologies, imposant des modifications irréversibles à notre milieu naturel. Parmi les sciences humaines, l’ethnographie et les recherches en préhistoire éclairent sur l’émergence et l’évolution des rôles sociaux, dont ceux liés au genre. De son côté, l’archéologie nous instruit sur l’évolution et l’expression matérielle des premières cultures symboliques au cours de nos 300,000 années d’histoire évolutive. Au terme de ce parcours, nous espérons être mieux informés des éléments biologiques et culturels ayant conduit Homo sapiens, à socialiser son environnement et à se construire des visions du monde historiquement évolutives et géographiquement diversifiées.

 

26/02/2024 :  Introduction par Antoine TRILLER
« Devenir humain : la tyrannie du cerveau » par Jean-Jacques HUBLIN, Collège de France, chaire de paléoanthropologie

11/03/2024: « Un singe au cerveau trop gros » par Alain PROCHIANTZ, Académie des sciences, Professeur émérite au Collège de France, Directeur scientifique de BrainEver SAS.

25/03/2024 : « Développement et évolution du cerveau humain : des cellules souches aux circuits neuronaux » par Pierre VANDERHAEGEN, Institut du cerveau de Leuwen, département des neurosciences

22/04/2024 : « Aux origines du genre » par Claudine COHEN, EHESS, Centre de recherche sur les arts et le langage (CRAL) et EPHE-PSL (Laboratoire biogéosciences)

06/05/2024 : « Du tangible à l’intangible : comment les cultures symboliques ont façonné l’humanité » par Solange RIGAUD, PACEA-De la préhistoire à l’actuel : culture, environnement et anthropologie

13/05/2024 : « L’art paléolithique : récit d’un monde en images » par Carole FRITZ, Centre de recherche et d’études pour l’art préhistorique Émile Cartailhac-CNRS UMR 8220 LAMS

3/06/2024 :  « Diversité génomique, métissage et adaptation humaine » par Lluis QUINTANA-MURCI, Institut Pasteur, unité de génétique évolutive humaine

10/06/2024 : Programme à venir

18h45-20h

Conférences d’un fauteuil de l’Académie des beaux-arts

Cycle proposé par Laurent PETITGIRARD, Secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts

Avec les Conférences d’un fauteuil de l’Académie des beaux-arts, le secrétaire perpétuel Laurent Petitgirard a souhaité que l’Académie des beaux-arts rende hommage aux créateurs qui se sont succédé au fil des siècles au sein de la Compagnie. À travers ce cycle, huit académiciens issus de quatre sections artistiques – architecture, sculpture, gravure et dessin, cinéma et audiovisuel – présenteront les personnalités et les œuvres de leurs prédécesseurs ainsi que leurs propres travaux. Ce regard rétrospectif, exploration de la richesse du patrimoine artistique français, sera également l’occasion de (re)découvrir des artistes parfois méconnus.

Le cycle qui débute avec la conférence d’Aymeric Zublena, architecte et urbaniste, comprend des interventions du réalisateur Jean-Jacques Annaud, du sculpteur Jean Anguera, des peintres Philippe Garel et Fabrice Hyber, des graveurs Erik Desmazières et Pierre Collin, et de l’architecte Anne Démians. Les conférences se tiendront les lundis de 18 h 45 à 20 h à l’auditorium André et Liliane Bettencourt de l’Institut de France (3 rue Mazarine, Paris 6e). Entrée gratuite dans la limite des places disponibles.

26/02/2024 : « De Pierre Paris (1795) à Aymeric Zublena (2008) » par Aymeric ZUBLENA, 3ᵉ Fauteuil de la section d’architecture

11/03/2024 : « De René Clément (1986) à Jean-Jacques Annaud (2007) » par Jean-Jacques ANNAUD, 3ᵉ Fauteuil de la section cinéma et audiovisuel

25/03/2024 : « De Claude Dejoux (1795) à Jean Anguera (2013) » par Jean ANGUERA, 3ᵉ Fauteuil de la section de sculpture.

22/04/2024 : « De Vivant Denon (1803) à Philippe Garel (2015) » par Philippe GAREL, 5ᵉ Fauteuil de la section de peinture.

06/05/2024 : « De Charles Bervic (1803) à Érik Desmazières (2008) » par Érik DESMAZIÈRES, 1ᵉʳ Fauteuil de la section de gravure et dessin.

13/05/2024 : « De Pierre Guérin (1815) à Fabrice Hyber (2018) » par Fabrice HYBER, 9ᵉ Fauteuil de la section de peinture.

3/06/2024 : « De Auguste Boucher-Desnoyers (1816) à Pierre Collin (2018) » par Pierre COLLIN, 4ᵉ Fauteuil de la section de gravure et dessin

10/06/2024 : « D’Étienne Boullée (1795) à Anne Démians (2021) » par Anne DÉMIANS, 4ᵉ Fauteuil de la section d’architecture

L'Édito

Je mesure combien notre mission est cruciale et singulière. Nous ne nous prenons pas pour une institution inclassable ou supérieure, une tour d’ivoire jouissant d’un statut que d’aucuns jugent démodé.


Nous formons, dans nos spécificités, un lieu ouvert où peuvent s’exercer librement les travaux scientifiques, littéraires et artistiques, au service de tous.

C’est en cela que nous sommes une institution républicaine. C’est en cela que la France montre, en nous plaçant sous la protection du chef de l’État, qu’elle est fidèle à elle-même : une grande nation qui garantit la liberté de pensée, de création et de recherche, en dehors des querelles partisanes. Nous voulons scrupuleusement honorer cette confiance que la France nous a accordée.

Tel est bien notre engagement fondateur, celui que Boissy d’Anglas formula dans son discours – certes emphatique mais visionnaire – à la Convention nationale, le 23 juin 1795 : « Nous proposons de créer un Institut national [qui] honore non seulement la France seule, mais l’humanité toute entière, en l’étonnant par le spectacle de sa puissance et le développement de sa force. »

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Toutes les conditions sont reunies pour poursuivre et reussir ce projet magnifique, grace a la volonte partagee et a la salutaire concorde de nos six entites (Academies et Institut).

À ma place, désormais, j’y concourrai de toute mon énergie, habité par la conviction que la culture et le savoir font prospérer l’unité, la force et la grandeur d’une nation.

Je mesure combien notre mission est cruciale et singulière. Nous ne nous prenons pas pour une institution inclassable ou supérieure, une tour d’ivoire jouissant d’un statut que d’aucuns jugent démodé.
Nous formons, dans nos spécificités, un lieu ouvert où peuvent s’exercer librement les travaux scientifiques, littéraires et artistiques, au service de tous. C’est en cela que nous sommes une institution républicaine. C’est en cela que la France montre, en nous plaçant sous la protection du chef de l’État, qu’elle est fidèle à elle-même : une grande nation qui garantit la liberté de pensée, de création et de recherche, en dehors des querelles partisanes. Nous voulons scrupuleusement honorer cette confiance que la France nous a accordée. Tel est bien notre engagement fondateur, celui que Boissy d’Anglas formula dans son discours – certes emphatique mais visionnaire – à la Convention nationale, le 23 juin 1795 : « Nous proposons de créer un Institut national [qui] honore non seulement la France seule, mais l’humanité toute entière, en l’étonnant par le spectacle de sa puissance et le développement de sa force. »
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Xavier Darcos, chancelier de
l’Institut de France 

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L'ACADÉMIE FRANÇAISE
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ET BELLES LETTRES
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Les Conférences
de l'Institut en vidéo

La machine du monde : techniciens et magiciens

Cycle proposé par Robert HALLEUX et Jean-Pierre MAHÉ, membres de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

Admirer l’ordre et la beauté du cosmos a souvent passé dans l’Antiquité pour l’un des devoirs de la conscience humaine. Si le monde est un spectacle, une savante machinerie scénique se cache derrière le décor. Du cratère des volcans aux forges de l’Etna, la perspective s’est dilatée jusqu’à l’harmonie des sphères célestes emboitées autour de la terre. Leur rotation perpétuelle émet une mystérieuse musique qui inspire la voix humaine. Comparables aux lettres de l’alphabet, les éléments de la nature constituent et animent les êtres.

La science moderne a fait voler en éclats cette construction théorique. La gravitation a remplacé le mouvement des sphères. L’homme n’est plus au centre de la création. L’univers ne connait plus ni haut, ni bas. De nouvelles clefs d’analyse – physiques, biologiques, robotiques et informatiques – s’offrent à déchiffrer le vivant. Mais les arts plastiques et les fictions poétiques conservent tous leurs droits.

25/09/2023 : « La machine du monde : de l’émerveillement à l’harmonie des sphères » par Jean-Pierre MAHÉ, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

9/10/2023 : « Peut-on refaire le monde ?» par Nicolas GRIMAL, Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

13/11/2023 : « Miracles et merveilles : genèse de la pensée rationnelle de la Renaissance aux temps modernes » par Jean-Robert ARMOGATHE, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

27/11/2023 : « Une part de Golem, une part de Moïse » par Haïm KORSIA, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

11/12/2023 : « Les machines impossibles chez Léonard de Vinci et ses contemporains » par Robert HALLEUX, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

15/1/2024 : « Graver l’impossible. Les architectures imaginaires » (titre provisoire) par Érik DESMAZIÈRES, membre de l’Académie des beaux-arts

29/1/2024 : « Les fabuleuses machines de la science » par Étienne GHYS, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

5/2/2024 : « Intelligence artificielle : puisqu’on vous dit qu’il n’y a rien de magique ! » par Serge ABITEBOUL, membre de l’Académie des sciences

Regards sur la culture gastronomique française

Cycle proposé par Pascal ORY,
de l’Académie française

Le manger et le boire considérés comme une culture : voilà qui n’est pas une trop mauvaise définition de la « gastronomie » – et voilà aussi qui semble bien être, aux yeux des Français mais aussi des étrangers, l’un des attributs les plus remarquables du pays d’Antonin Carême et de Brillat-Savarin, d’Auguste Escoffier et de Curnonsky, de la « Nouvelle Cuisine » et de la « cuisine moléculaire ».

On entend démontrer ici, à partir d’une série de morceaux choisis, assaisonnés d’une certaine ambition théorique, que cet objet n’est ni trivial ni anecdotique, qu’il pose des questions (et apporte des réponses) sur l’identité française, sur le rôle croisé du symbolique et du politique dans les pratiques alimentaires, culinaires et vinaires et, au-delà, dans le rapport que la France entretient avec cette forme, visiblement très populaire, de plaisir.

Ce cycle de conférences propose huit « regards » informés qui vont de celui du chimiste à celui de l’architecte, en passant par le médecin, le géographe ou l’historien, sans oublier le cuisinier lui-même – en la circonstance une cheffe étoilée.

25/09/2023 : « La culture gastronomique française : origines, système, débats » par Pascal ORY, de l’Académie française

9/10/2023 : « Brillat-Savarin, véritable inventeur de la gastronomie » par Jean-Robert PITTE, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences morales et politiques 

13/11/2023 : « Antonin Carême, pâtissier, cuisinier, architecte » par François CHASLIN, correspondant de l’Académie des beaux-arts

27/11/2023 : « Portraits de chefs » par Jean VITAUX, correspondant de l’Académie des sciences morales et politiques

11/12/2023 : « Le romanesque et la gastronomie » par Xavier DARCOS, Chancelier de l’Institut de France

15/1/2024 : « Architectures gourmandes » par Jean-Claude RIBAUT, architecte et critique gastronomique

29/1/2024 : « Une science de la nature explore la cuisine. La gastronomie moléculaire et physique »  par Hervé THIS, physio-chimiste, Inrae-AgroParisTech International Centre for Molecular Gastronomy

5/2/2024 : « Les femmes dans l’univers culinaire français » par Anne-Sophie PIC, cheffe propriétaire 3 étoiles

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