DEVENIR MÉCÈNE

La machine du monde : techniciens et magiciens​

Admirer l’ordre et la beauté du cosmos a souvent passé dans l’Antiquité pour l’un des devoirs de la conscience humaine. Si le monde est un spectacle, une savante machinerie scénique se cache derrière le décor. Du cratère des volcans aux forges de l’Etna, la perspective s’est dilatée jusqu’à l’harmonie des sphères célestes emboitées autour de la terre. Leur rotation perpétuelle émet une mystérieuse musique qui inspire la voix humaine. Comparables aux lettres de l’alphabet, les éléments de la nature constituent et animent les êtres.

La science moderne a fait voler en éclats cette construction théorique. La gravitation a remplacé le mouvement des sphères. L’homme n’est plus au centre de la création. L’univers ne connait plus ni haut, ni bas. De nouvelles clefs d’analyse – physiques, biologiques, robotiques et informatiques – s’offrent à déchiffrer le vivant. Mais les arts plastiques et les fictions poétiques conservent tous leurs droits.

L'Édito

Je mesure combien notre mission est cruciale et singulière. Nous ne nous prenons pas pour une institution inclassable ou supérieure, une tour d’ivoire jouissant d’un statut que d’aucuns jugent démodé.


Nous formons, dans nos spécificités, un lieu ouvert où peuvent s’exercer librement les travaux scientifiques, littéraires et artistiques, au service de tous.

C’est en cela que nous sommes une institution républicaine. C’est en cela que la France montre, en nous plaçant sous la protection du chef de l’État, qu’elle est fidèle à elle-même : une grande nation qui garantit la liberté de pensée, de création et de recherche, en dehors des querelles partisanes. Nous voulons scrupuleusement honorer cette confiance que la France nous a accordée.

Tel est bien notre engagement fondateur, celui que Boissy d’Anglas formula dans son discours – certes emphatique mais visionnaire – à la Convention nationale, le 23 juin 1795 : « Nous proposons de créer un Institut national [qui] honore non seulement la France seule, mais l’humanité toute entière, en l’étonnant par le spectacle de sa puissance et le développement de sa force. »

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Toutes les conditions sont reunies pour poursuivre et reussir ce projet magnifique, grace a la volonte partagee et a la salutaire concorde de nos six entites (Academies et Institut).

À ma place, désormais, j’y concourrai de toute mon énergie, habité par la conviction que la culture et le savoir font prospérer l’unité, la force et la grandeur d’une nation.

Je mesure combien notre mission est cruciale et singulière. Nous ne nous prenons pas pour une institution inclassable ou supérieure, une tour d’ivoire jouissant d’un statut que d’aucuns jugent démodé.
Nous formons, dans nos spécificités, un lieu ouvert où peuvent s’exercer librement les travaux scientifiques, littéraires et artistiques, au service de tous. C’est en cela que nous sommes une institution républicaine. C’est en cela que la France montre, en nous plaçant sous la protection du chef de l’État, qu’elle est fidèle à elle-même : une grande nation qui garantit la liberté de pensée, de création et de recherche, en dehors des querelles partisanes. Nous voulons scrupuleusement honorer cette confiance que la France nous a accordée. Tel est bien notre engagement fondateur, celui que Boissy d’Anglas formula dans son discours – certes emphatique mais visionnaire – à la Convention nationale, le 23 juin 1795 : « Nous proposons de créer un Institut national [qui] honore non seulement la France seule, mais l’humanité toute entière, en l’étonnant par le spectacle de sa puissance et le développement de sa force. »
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Xavier Darcos, chancelier de
l’Institut de France 

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L'ACADÉMIE FRANÇAISE
L'ACADÉMIE DES BEAUX ARTS
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ET BELLES LETTRES
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MORALES ET POLITIQUES

1/8 — « La machine du monde : de l’émerveillement à l’harmonie des sphères »

par Jean-Pierre MAHÉ, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

2/8 — « Peut-on refaire le monde ? »

par Nicolas GRIMAL, Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

3/8 — « Miracles et merveilles : genèse de la pensée rationnelle de la Renaissance aux temps modernes »

par Jean-Robert ARMOGATHE, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

4/8 — « Une part de Golem, une part de Moïse »

par Haïm KORSIA, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

5/8 — « Les machines impossibles chez Léonard de Vinci et ses contemporains »

par Robert HALLEUX, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

6/8 — « Architectures de papier, architectures impossibles »

par Érik DESMAZIÈRES, membre de l’Académie des beaux-arts

Virtuose du dessin, graveur méticuleux et créateur d’images vertigineuses, Erik Desmazières est une figure atypique de l’art actuel, tant par ses techniques que par les thèmes et les sources qu’il privilégie. Cette conférence est un voyage dans les mondes imaginaires borgésien, kafkaïen et bien sûr piranésien qui ont inspiré les œuvres de l’orateur : des passages parisiens utopiques en passant par des salles circulaires de bibliothèques, l’architecture de l’illusion rythme ses gravures à l’eau-forte où le fantastique se prête au noir et blanc. 

7/8 — « Les fabuleuses machines de la science »

par Étienne GHYS, Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

La définition et la conception des machines au fil des siècles sont aussi variées que passionnantes. Au 16e siècle, Descartes affirme que l’animal n’est rien d’autre qu’une machine perfectionnée ; aujourd’hui, la 9e édition du dictionnaire de l’Académie française définit une machine comme un « dispositif mécanique complexe produisant ou transformant une énergie pour produire un travail, pour effectuer une tâche, etc. ». Le mathématicien Étienne Ghys trace l’évolution des machines et de leurs concepts selon deux axes : d’abord avec les machines imitant les animaux, comme avec le canard automate de Jacques de Vaucanson au 18e siècle, puis avec celles cherchant à s’approcher de la pensée humaine, comme avec les machines à calculer de Pascal et Turing. 

8/8 — « Intelligence artificielle : puisqu’on vous dit qu’il n’y a rien de magique ! »

par Serge ABITEBOUL, membre de l’Académie des sciences

Même si l’intelligence artificielle transforme notre monde, nos vies, notre travail et nos rapports avec les autres, pour le passionné d’informatique Serge Abiteboul, elle n’a rien de magique. De la machine à calculer de Blaise Pascal aux logiciels révolutionnaires marqués par les progrès continus de l’informatique depuis les années 50, cette conférence met en lumière l’importance des avancées scientifiques et techniques dans le façonnement de l’IA, ses possibilités fantastiques et ses limites actuelles, ainsi que celles qui se dessinent pour l’avenir. 

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