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Notre
organisation

Personne morale de droit public à statut particulier, l’Institut de France s’administre librement et sans tutelle. Il est placé sous la protection du président de la République et le contrôle de la Cour des comptes.

Une commission administrative centrale (CAC), composée des Secrétaires perpétuels des cinq Académies, de deux membres de chacune des académies mandatés tous les ans par leur compagnie, et d’un chancelier élu pour trois ans renouvelables, se réunit au moins trois fois par an. Le chancelier s’assure de l’exécution des décisions prises par l’assemblée générale, la CAC et les différentes commissions.

Chaque académie exerce, à tour de rôle, la présidence de l’Institut pour l’année. 

L’organisation
de l’Institut

Une organisation en classes, puis en Académies

Dans son organisation d’origine
(loi du 3 brumaire an IV), l’Institut était divisé en trois classes

1795

la loi du 3 brumaire an IV crée l’Institut de France, composé de 144 membres répartis en trois classes

Sciences physiques
et mathématiques

Sciences morales
et politiques

Littérature
et beaux-arts

1803

L’arrêté consulaire du 3 pluviôse an XI supprime la classe des Sciences morales et politiques et réorganise l’Institut national de France en 4 nouvelles classes

Sciences physiques
et mathématiques

Langue
et Littérature française

Histoire
et Littérature anciennes

Beaux-arts

1815

Napoléon crée une sixième section d’Histoire et Théorie des arts. L’année suivante, elle est renommée section des académiciens libres, dite des « membres libres » par ordonnance de Louis XVIII.

1816

L’ordonnance royale du 21 mars rend aux classes de l’Institut leur nom d’Académies et fonde l’Académie des beaux-arts, qui procède du regroupement de l’Académie royale de peinture et de sculpture, de l’Académie royale d’architecture et, dans une certaine mesure, de l’Académie royale de musique.

L’Académie française

L’Académie des inscriptions
et belles-lettres

L’Académie des sciences

L’Académie des beaux-arts

1832

L’Académie des sciences morales et politiques est reconstituée à l’initiative de Guizot, ministre de l’Instruction publique sous Louis-Philippe (ordonnance royale du 26 octobre 1832). Cette organisation en cinq Académies demeure aujourd’hui.

L’Académie française

L’Académie des inscriptions
et belles-lettres

L’Académie des sciences

L’Académie des beaux-arts

L’Académie des sciences
morales et politiques

L’organisation

des Académies

Les académies sont placées sous l’autorité administrative, éditoriale et financière d’un Secrétaire perpétuel, élu à vie à l’Académie française et pour un mandat renouvelable ou non dans les autres académies, également chargé de représenter la Compagnie auprès des pouvoirs publics.

Chaque académie est dotée d’un Bureau qui coordonne ses activités. Il est composé d’un Président, d’un Vice-Président (Directeur et Chancelier à l’Académie française) et du Secrétaire perpétuel (deux dans le cas de l’Académie des sciences) élus par leurs confrères.

Le Président, élu pour un an, assiste le Secrétaire perpétuel autant que de besoin. Le Vice-Président, élu pour un an également, supplée le Président avant de lui succéder.

Le Chancelier de l'Institut de France
et les Secrétaires perpétuels des Académies

Xavier Darcos

Chancelier de l’Institut de France

Amin Maalouf

Secrétaire perpétuel de l’Académie française

Nicolas Grimal

Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

Antoine Triller

Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

Étienne Ghys

Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

Laurent Petitgirard

Secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts

Bernard Stirn

Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques

Xavier Darcos

Xavier Darcos

Chancelier de l’Institut

Amin Maalouf

Secrétaire perpétuel de l’Académie française

Nicolas Grimal

Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

Antoine Triller

Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

Étienne Ghys

Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences

Laurent Petitgirard

Secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts

Bernard Stirn

Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques

Découvrez les 471 académiciens au travers
de leurs parcours, leurs pensées et réalisations.

Les lois
et règlements

qui régissent l’Institut de France et les cinq Académies

  1. Institut de France – Lois, statuts et règlements concernant les anciennes Académies et l’Institut, de 1635 à 1889. Tableau des fondations (1889).
  2. Institutions et règlements de l’Académie française, 1635, 1752, 1816 (dans Statuts et règlements).
  3. Règlement pour l’Académie des inscriptions et belles-lettres, les statuts ont été approuvés par le décret n° 2017-1208 du 1er août 2017 ( JORF du 2 août 2017)
  4. Institut de France, Académie des sciences – les statuts ont été approuvés par décret du 2 mai 2002 et du 31 janvier 2003 JORF du 4 mai 2002 et du 2 février 2003
  1. Statuts et règlements de l’Académie des beaux-arts ( les statuts ont été approuvés par le décret n° 2015-1739 du 23 décembre 2015 JORF du 26 décembre 2015).
  2. Règlement de l’Académie des sciences morales et politiques
    (les statuts ont été approuvés par décret n° 2018-867 du 8 octobre 2018 JORF du 9 octobre 2018).
  3. Règlements sur l’administration de l’Institut de France (1922 et 1953).
  4. Statuts de l’Institut de France et règlements financier et comptable (2007).

Organigramme

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Xavier Darcos
Chancelier de l'Institut de France

Né le 14 juillet 1947 à Limoges, Haute-Vienne.
M. Darcos est agrégé de l’Université, titulaire d’un doctorat de 3e cycle en études latines de l’université de Bordeaux et d’un doctorat d’État ès lettres et sciences humaines.

Il a commencé sa carrière d’enseignant en septembre 1968. Il a tout d’abord exercé à Périgueux, puis il a été professeur de chaire supérieure à la khâgne au lycée Montaigne à Bordeaux de 1982 à 1987 et au lycée Louis-le-Grand à Paris de 1987 à 1992.

Entre temps, en 1989, M. Darcos est élu adjoint au maire de Périgueux, puis deviendra maire de Périgueux de 1997 à 2009, sénateur de la Dordogne de 1998 à 2002, conseiller régional d’Aquitaine de 2004 à 2011.

Nommé inspecteur général de l’Éducation nationale en 1992, il a occupé à partir de 1993 les fonctions de Directeur de cabinet du ministre de l’Éducation nationale (M. François Bayrou), de conseiller pour l’éducation et la culture du Premier ministre (M. Alain Juppé, 1995-1997), et de doyen de l’inspection générale de l’Éducation nationale de 1995 à 1998. De 1996 à 1999 et de 2005 à 2007, il fut professeur de littérature comparée à l’université Paris IV-Sorbonne.

Il a été nommé, dans le gouvernement de M. Jean-Pierre Raffarin, en mai 2002, ministre délégué à l’Enseignement scolaire, puis, à partir du 1er avril 2004, ministre délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie.

Le 15 juin 2005, M. Darcos devient ambassadeur, représentant permanent de la France auprès de l’O.C.D.E. (Organisation de coopération et de développement économiques).

Le 18 mai 2007 il est nommé ministre de l’Éducation nationale, puis ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville le 23 juin 2009 dans le gouvernement de M. François Fillon, qu’il quitte le 22 mars 2010.

Nommé le 9 juin 2010 « ambassadeur, chargé de mission pour l’action culturelle extérieure de la France », il reçoit la mission de créer l’Institut français, dont il est le premier Président exécutif du 1er janvier 2011 au 1er février 2015. Depuis cette date, il est « ambassadeur pour le rayonnement du français à l’étranger ». Il préside également la Fondation Sanofi-Espoir et l’association Défense de la langue française.

Élu à l’Académie des sciences morales et politiques, le 26 juin 2006, dans la section Morale et sociologie, au fauteuil laissé vacant par le décès de Bruno Neveu. Il a été Secrétaire perpétuel de cette académie de 2010 à 2016.

Élu à l’Académie française, le 13 juin 2013, au fauteuil de Pierre-Jean Remy (40e fauteuil), et reçu le 12 février 2015 par Jean-Loup Dabadie.

Depuis le 1er janvier 2018, M. Darcos est chancelier de l’Institut de France.

  • 1992 Histoire de la littérature française (Hachette)
  • 1994 « Zadig » de Voltaire : étude de l’œuvre (Hachette)
  • 1994 « Candide » de Voltaire : étude de l’œuvre (Hachette)
  • 1996 « Phèdre » de Racine : étude de l’œuvre (Hachette)
  • 1998 Mérimée (Flammarion)
  • 1999 Robert des grands écrivains de langue française
  • 2000 L’Art d’apprendre à ignorer (Plon)
  • 2002 Dictionnaire des mythes féminins
  • 2003 Lettre à tous ceux qui aiment l’école
  • 2004 Deux Voix pour une école. Dialogue avec Philippe Meirieu (Desclée de Brouwer)
  • 2005 L’École de Jules Ferry – prix Louis Pauwels 2006 (Hachette)
  • 2006 L’État et les Églises. La question laïque (1905-2005) (Odile Jacob)
  • 2007 Tacite, ses vérités sont les nôtres (Plon)
  • 2009 Peut-on améliorer l’école sans dépenser plus ? – Entretiens croisés avec Vincent Peillon (Magnard)
  • 2009 Ovide et la mort (PUF)
  • 2011 Une anthologie historique de la poésie française (PUF)
  • 2011 Dictionnaire amoureux de la Rome antique (Plon)
  • 2012 La Poésie française (Eyrolles)
  • 2013 Histoire de la littérature française (Hachette)
  • 2013 Oscar a toujours raison (Plon)
  • 2014 Auguste et son siècle (Artlys)
  • 2016 Dictionnaire amoureux de l’école (Plon)
  • 2017 Virgile, notre vigie (Fayard)
  • 2020 Ovide. Désirer, renaître, survivre (Fayard)

Amin Maalouf
Secrétaire perpétuel de l'Académie française

Né au Liban le 25 février 1949, dans une famille d’enseignants.

Après des études d’économie et de sociologie, il travaille comme reporter, couvrant de nombreux évènements à travers le monde, comme la chute de la monarchie éthiopienne, en septembre 1974, ou la dernière bataille de Saigon, en mars et avril 1975.

Quand la guerre éclate dans son pays natal, il part pour la France avec son épouse et ses enfants, reprenant aussitôt son activité de journaliste, notamment à Jeune Afrique, où il devient rédacteur en chef et éditorialiste.

À partir de 1984, il se consacre à l’écriture, publiant des romans, des essais, des livrets d’opéra. En 1993, il obtient le prix Goncourt pour Le Rocher de Tanios, en 1998 le prix européen de l’essai pour Les Identités meurtrières, et en 2010 le prix Prince des Asturies des Lettres pour l’ensemble de son œuvre.

En 2007-2008, il préside, à l’invitation de la Commission européenne, un groupe de réflexion sur le multilinguisme, qui publie un rapport intitulé Un défi salutaire : comment la multiplicité des langues pourrait consolider l’Europe.

Docteur honoris causa de l’université Catholique de Louvain (Belgique), de l’université de Tarragone (Espagne), de l’université d’Évora (Portugal) et de l’université américaine de Beyrouth (Liban).

Élu à l’Académie française, le 23 juin 2011, au fauteuil de Claude Lévi-Strauss (29e), et reçu le 14 juin 2012 par Jean-Christophe Rufin.

Il est élu Secrétaire perpétuel le 28 septembre 2023.

Antoine Triller
Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences

Antoine Triller est directeur de recherche émérite à l’Inserm et travaille dans l’Institut de Biologie de l’École normale supérieure qu’il a fondé.

Antoine Triller consacre ses recherches à la biologie de la synapse. Travaillant sur la dynamique des récepteurs neuronaux au niveau des synapses, il a montré, grâce à des techniques d’imagerie moléculaire originales mises au point avec des physiciens, que les récepteurs ne sont pas définitivement fixés au niveau de la membrane de la synapse : ils diffusent constamment dans le plan de cette membrane. Ce phénomène, nécessaire à l’apprentissage, est régulé par l’activité des neurones et des réseaux neuronaux. Les mécanismes moléculaires responsables de ces régulations ont été identifiés. Ces résultats ont conduit à repenser radicalement la biologie de la membrane neuronale. Ils éclairent d’un jour nouveau et inattendu les mécanismes physiopathologiques, situés au niveau de la synapse, concernant les troubles de l’excitabilité neuronale (épilepsies ou douleurs neuropathiques) Alzheimer, Parkinson) ouvrant ainsi de nouvelles voies thérapeutiques dans les phases initiales de ces maladies..

Shrivastava AN, Redeker V, …. Buée L, Hantraye P, Triller A, Melki R.Hantraye P, Triller A*, Melki R.* (2019)

Clustering of Tau fibrils impairs the synaptic composition of α3-Na+/K+-ATPase and AMPA receptors. Embo J.
2019 Feb 1;38(3). doi: 10.15252

Cantaut-Belarif Y, Antri M, …, Renner M, Dallel R, Triller A*, Bessis B* (2017) Microglia control the glycinergic but
not the GABAergic synapses via prostaglandin E2 in the spinal cord J Cell Biol 216:2979-2989.

Shrivastava AN, Redeker V, Fritz N, … , Renner M, Léna C, Aperia A, Melki R, Triller A* (2015) α- synuclein
assemblies sequester neuronal a3-Na+/K+-ATPase and impair Na+ gradient. Embo J 34:2408-23.

Choquet D, Triller A (2013) The dynamic synapse. Neuron 80: 691-703
Specht CG, Izeddin I, …, Darzacq X, Dahan M, Triller A* (2013) Quantitative nanoscopy of inhibitory synapses:
counting gephyrin molecules and receptor binding sites. Neuron 79: 308-321
Specht CG, Grunewald N, Pascual O, Rostgaard N, Schwarz G, Triller A* (2011)
Regulation of glycine receptor diffusion properties and gephyrin interactions by protein kinase C. Embo J 30: 3842-3853

Ribrault C, Sekimoto K, Triller A (2011) From the stochasticity of molecular processes to the variability of synaptic
transmission. Nature Rev Neurosci 12: 375-387
Renner M, Lacor PN, Velasco PT, Xu JA, Contractor A, Klein WL, Triller A* (2010) Deleterious Effects of Amyloid
beta Oligomers Acting as an Extracellular Scaffold for mGluR5. Neuron 66: 739-754
Charrier C, Machado P, …, Mansuy IM, Triller A* (2010) A crosstalk between α1 and α3 integrins controls glycine
receptor and gephyrin trafficking at synapses. Nature Neurosci 13: 1388-1395
Bannai H, Levi S, Schweizer C, …, Mikoshiba K, Triller A* (2009) Activity-dependent tuning of inhibitory
neurotransmission based on GABAAR diffusion dynamics. Neuron 62: 670-682
Triller A, Choquet D (2008) New concepts in synaptic biology derived from single-molecule imaging. Neuron 59:
359-374
Levi S, Schweizer C, Bannai H, Pascual O, Charrier C, Triller A (2008) Homeostatic regulation of synaptic GlyR
numbers driven by lateral diffusion. Neuron 59: 261-273
Dahan M, Levi S, Luccardini C, Rostaing P, Riveau B, Triller A (2003) Diffusion dynamics of glycine receptors
revealed by single-quantum dot tracking. Science 302: 442-445
Meier J, Vannier C, Serge A, Triller A, Choquet D (2001) Fast and reversible trapping of surface glycine receptors
by gephyrin. Nat Neurosci 4: 253-260
Kirsch J, Wolters I, Triller A, Betz H (1993) Gephyrin Antisense Oligonucleotides Prevent Glycine Receptor
Clustering in Spinal Neurons. Nature 366: 745-748
Mintz I, Gotow T, Triller A, Korn H (1989) Effect of serotonergic afferents on quantal release at central inhibitory
synapses. Science 245: 190-192
Triller A, Cluzeaud F, Pfeiffer F, Betz H, Korn H (1985) Distribution of glycine receptors at central synapses: an
immunoelectron microscopy study. J Cell Biol 101 (2): 683-688
Korn H, Triller A, Mallet A, Faber DS (1981) Fluctuating Responses at a Central Synapse – N of Binomial Fit
Predicts Number of Stained Presynaptic Boutons. Science 213: 898-901

Étienne Ghys
Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences

Étienne Ghys est mathématicien. Directeur de recherche CNRS, il a contribué à la création et au développement du laboratoire de mathématiques de l’ENS de Lyon. Ses travaux scientifiques portent sur la géométrie, la topologie et les systèmes dynamiques. On lui doit par exemple des résultats permettant de mieux comprendre la topologie du fameux papillon de Lorenz, paradigme de la théorie du chaos. Depuis quelques années il s’est investi dans plusieurs actions de diffusion, comme la réalisation de films mathématiques ou encore la fondation d’une revue en ligne destinée au public général. Cela lui a valu le prix Clay pour la dissémination des mathématiques. Il porte un intérêt tout particulier aux questions d’éducation.

Le site de l’Académie des sciences contient une Notice sur les travaux scientifiques d’Étienne Ghys datant de 2001 et destinée aux mathématiciens (et donc nécessairement technique). Il est impossible de décrire ce genre de travaux en quelques lignes pour un public général. Voici cependant l’un des thèmes abordés.
À la fin du 19e siècle, Henri Poincaré créait la théorie des systèmes dynamiques. Le principal exemple qu’il avait en tête concernait le mouvement des planètes. Il prit conscience qu’il était illusoire de chercher une formule qui permettrait de déterminer exactement les trajectoires futures des objets célestes. Surtout, il comprit qu’en étant plus modestes, on pouvait espérer obtenir des renseignements qualitatifs, concernant par exemple la question (encore ouverte) de la stabilité du système solaire. La théorie développée par Poincaré est proprement mathématique : une science qualitative du mouvement. Tout au long du 20e siècle, les progrès ont été considérables, en particulier grâce à la compréhension des phénomènes chaotiques. Étienne Ghys a contribué à la description de quelques exemples importants, qu’on appelle « flots d’Anosov ». Dans le même esprit, le fameux effet papillon de Lorenz, paradigme du chaos, concerne un très bel objet dans l’espace. Un point de déplace de manière erratique et décrit des courbes d’une grande complexité. Comment ses trajectoires sont-elles nouées ? Comment s’enlacent-elles entre elles ? Voilà l’un des terrains de jeu mathématique dans lequel Étienne Ghys aime évoluer.
Depuis une dizaine d’années, Étienne Ghys a pris conscience de la nécessité de présenter la science à des publics les plus variés possibles. Avec Jos Leys et Aurélien Alvarez il a réalisé deux films d’animation mathématique. Le premier, intitulé Dimensions, est une introduction à la quatrième dimension, d’un
point de vue mathématique (www.dimensions-math.org). Le second, intitulé Chaos est une introduction à la théorie… du chaos (www.chaos-math.org). Parmi les activités de diffusion, on peut aussi citer la fondation de la revue en ligne du CNRS images des mathématiques (images.math.cnrs.fr). Étienne Ghys porte un intérêt tout particulier aux questions d’enseignement. Son dernier livre (A singular mathematical promenade) propose une approche visuelle de la théorie des singularités de courbes planes à des étudiants en mathématiques de niveau master.

Laurent Petitgirard
Secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts

Né en 1950, Laurent Petitgirard a étudié le piano avec Serge Petitgirard et la composition avec Alain Kremski.
Musicien éclectique, sa carrière de compositeur de musique symphonique, d’opéras et de musique de chambre double d’une importante activité de chef d’orchestre.

Directeur musical de l’Orchestre Symphonique Français de 1989 à 1996, il a été élu en 2005 Directeur Musical par les musiciens de l’Orchestre Colonne, fonction qu’il a assuré jusqu’en 2018.
Le premier opéra de Laurent Petitgirard,”Joseph Merrick dit Elephant Man”, sur un livret d’Eric Nonn, a été enregistré avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et Nathalie Stutzmann (Naxos). Créé en février 2002 à l’Opéra d’Etat de Prague dans une mise en scène de Daniel Mesguich, l’opéra a été repris à l’Opéra de Nice en décembre 2002 (DVD Marco Polo).
Une nouvelle production, mise en scène par Doug Varone en a été présentée en mai 2006 par l’Opéra de Minneapolis.

Son deuxième opéra “Guru”, (qui traite de la manipulation mentale et des dérives sectaires), sur un livret de Xavier Maurel a été enregistré en octobre 2010 à Budapest pour le label Naxos avec Hubert Claessens (baryton-basse) et Sonia Petrovna (comédienne) dans les deux rôles principaux (Choc du mois de Classica septembre 2011). La suite lyrique “Guru et Marie” qui en est tirée a été créée en 2014 à Neubrandenburg (Allemagne), en mars 2016 au Théâtre des Champs-Elysées, octobre 2017 en Pologne et mars 2018 à Jérusalem.
L’opéra intégral a été créé sous la direction du compositeur du 28 septembre au 2 octobre 2018 au Castle Opéra de Szczecin, dans une mise en scène de Damian Cruden, puis repris en mars 2019.

Pour la firme Naxos Laurent Petitgirard a également enregistré trois poèmes symphoniques « Les Douze Gardiens du Temple », « Euphonia », « Poème pour grand orchestre à cordes , trois concertos “Dialogue pour alto et orchestre” (Gérard Caussé), Concerto pour violoncelle et orchestre,(Gary Hoffman) “Le Légendaire” pour violon chœur et orchestre, (Augustin Dumay) ainsi qu’un CD consacré au “Petit Prince”, musique originale du spectacle conçu et mis en scène par Sonia Petrovna.
Le nouveau CD (Naxos) sorti en décembre 2019 comprend « Etats d’âme » pour saxophone alto et orchestre et trois poèmes symphoniques « Solitaire », « Le Marathon », « Flaine ».

Son concerto pour Flûte, Harpe et Orchestre à Cordes « Dilemme » a été créé les 1er et 2 juin 2019 sous la direction de Cristian Macelaru par Emmanuel Pahud et Marie-Pierre Langlamet à la Philharmonie de Dresde.

Laurent Petitgirard a également composé de nombreuses musiques de films pour des metteurs en scène tels Otto Preminger, Jacques Demy, Francis Girod, Peter Kassovitz, Pierre Schœndœrffer, Jean-Claude Brialy, Pierre Granier Deferre…
Il a également composé pour la télévision la musique de la série « Maigret » avec Bruno Cremer dans le rôle-titre.

Laurent Petitgirard a une importante activité de chef invité (Orchestre de l’Opéra de Paris, Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, Orchestre National de France, Orchestre National de Lyon, de Bordeaux, de Strasbourg, de Lille, Orchestre Philharmonique de Nice, Bamberger Sinfoniker, Berliner Symphoniker, Orchestres de la Suisse Romande, de la TonHalle, de la Fenice, de la BBC, Utah Symphonic Orchestra, Seoul Philharmonic, KBS and Korean Symphony Orchestras, Orchestre de Bratislava, Orchestre National d’Espagne, Moscow State Orchestra, Orchestre National de Chine…..).

Il a enregistré une trentaine de disques, dont “Jeanne d’Arc au Bûcher” d’Honegger, “Gaspard de la Nuit” (Ravel-Constant) dont il a dirigé la création ou encore “Daphnis et Chloé”, de Maurice Ravel.

De janvier 2013 à juin 2015, Laurent Petitgirard a dirigé le premier cycle de musique à l’image du Conservatoire Supérieur de Musique et de Danse de Paris.
Depuis 2013 il est le directeur artistique des soirées classiques de Ramatuelle.

Laurent Petitgirard a reçu le Grand Prix Lycéen des Compositeurs 2000 et le Prix Musique 2001 de la SACD.

Il a été élu le 1er février 2017 Secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts où il siège depuis 2000 et a présidé à de nombreuses reprises le conseil d’administration de la Sacem.

Laurent Petitgirard est officier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur, Officier dans l’Ordre du Mérite et Commandeur des Arts et Lettres.

Il est marié avec la comédienne Sonia Petrovna et a un fils, Tristan Petitgirard, auteur, metteur en scène et comédien.

Bernard Stirn Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques

Études

Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (lauréat, 1972). Licencié en droit. Ancien élève de l’École nationale d’administration (promotion Guernica, 1976).

Conseil d’État et tribunal des conflits
Conseil d’État

Auditeur au Conseil d’État (1976), Maître des requêtes (1980), Conseiller d’État (1992), Président de section (2006).

Principales fonctions : commissaire du gouvernement près les formations contentieuses du Conseil d’État (1980-1983 et 1984-1991), secrétaire général du Conseil d’État (1991-1995), président de sous-section à la section du contentieux (1998-2002), président adjoint de la section du contentieux (2002), président de la section du contentieux (14 décembre 2006 au 27 mai 2018), maintenu en activité à compter du 28 mai 2018 pour exercer les fonctions de président adjoint de la section de l’intérieur.

Tribunal des conflits

Commissaire du gouvernement près le Tribunal des conflits (1987-1991), membre du Tribunal (2001 à 2006), vice-président du de septembre à décembre 2004.

Activités extérieures au Conseil d’État
  • Directeur du cabinet de M. Roger-Gérard Schwartzenberg, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation Nationale (1983-1984).
  • Rapporteur adjoint auprès du Conseil constitutionnel (1986-1991)
  • Rapporteur général de la commission supérieure de codification (1989-1991).
  • Président du conseil d’administration de l’Institut d’études politiques de Grenoble (1996-1999).
  • Président du conseil d’administration de la Caisse nationale militaire de sécurité sociale (1996-2001).
  • Président du conseil d’administration de l’Opéra national de Paris (2001 à 2018), puis président d’honneur de ce conseil d’administration (2018).
  • Membre de la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (2004-2006).
  • Chargé d’un rapport au ministre de la fonction publique et de la réforme de l’État sur le statut de l’ENA (2004)
  • Président de la mission de réflexion sur l’organisation administrative des Archives nationales (2005)
  • Membre du club des juristes (depuis 2008)
  • Président de la section « droit de l’action publique » de la Société de législation comparée (depuis 2012).
  • Président de la société de législation comparée (depuis 2020).
  • Membre du panel consultatif d’experts sur les candidats à l’élection de juges à la Cour européenne des droits de l’homme (depuis juin 2017).
  • Président du Collège de déontologie de l’enseignement supérieur et de la recherche (depuis mai 2018).
  • Membre du conseil d’administration de la Chancellerie des universités de Paris (depuis 2019).
  • Membre et président du Comité de déontologie du comité national olympique et sportif français (CNOSF) (2020-2022).
  • Vice-président de la Commission supérieure de codification (depuis le 1er mars 2022).
  • Président de la commission d’évaluation des candidatures aux fonctions de directeur de  la danse de l’Opéra national de Paris (2022).
Enseignement

Maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris (IEP) à partir de 1976. Activités d’enseignement à l’IEP sans interruption depuis, avec des enseignements comme professeur depuis 1985. Professeur associé à Sciences Po depuis le 1er septembre 2002. Principaux enseignements des dernières années : Droit public européen, Droits fondamentaux, Juge et libertés, Les grandes évolutions du droit public ; Séminaire : Cours constitutionnelles, cours suprêmes et cours européennes.

Coordonnateur des enseignements de questions administratives et juridiques de l’École nationale d’administration (1989-2019).

Membre du jury du concours d’agrégation de droit public (1997-1998) et de nombreux jurys de thèses de doctorat.

Œuvres

Livres
  • Les sources constitutionnelles du droit administratif, avec une préface du doyen Georges Vedel (LGDJ, 1re éd. 1989, 11e éd. 2022).
  • Le Conseil d’État, son rôle, sa jurisprudence (1991, 2e éd 1995).
  • Les libertés en questions (Montchrestien, collection Clefs, 1re éd, 1996, prix de la fondation Henri Texier décerné par l’Académie des sciences morales et politiques, 10e éd. 2017, 12e éd., 2021).
  • Vers un droit public européen (Montchrestien, collection Clefs, 2012, 2ème éd 2015). Ouvrage traduit en anglais : Towards a European public law, Oxford university press, 2017.
  • Les mots clés du droit administratif (Dalloz, 2018).

Nicolas Grimal
Secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres

Élu, le 3 novembre 2006, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, au fauteuil de Serge LANCEL. Président de l’Académie pour 2020. Élu Secrétaire perpétuel, le 21 janvier 2022.

Spécialisation
ORIENTALISTE [égyptologie, histoire et civilisation pharaonique (en part. 2e millénaire av. J.-C. et XXVe dynastie), archéologie (temples de Karnak, oasis de Balat), épigraphie (temple d’Amon-Rê à Karnak, temple de Soleb), philologie et littérature, informatique et égyptologie, histoire du Proche-Orient méditerranéen].

Carrière
– 1970-1976. Élève titulaire de l’École pratique des Hautes Études, IVe et Ve section. – 1970-1977. Chargé de cours, puis assistant (1973) en égyptologie à la Sorbonne. – 1971. Agrégé de lettres classiques. – 1971-1972 Professeur agrégé au Centre pédagogique régional de Paris (lycées Louis-le-Grand, Lakanal et Blaise Pascal d’Orsay). – 1972-1973. Professeur de lettres classiques au Lycée Michel-Anguier à Eu (Seine-Maritime). – 1977-1981. Membre de l’Institut français d’Archéologie orientale (IFAO). – 1981. Professeur de Lettres classiques au Collège La Couldre à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines). – 1981-1988. Maître-assistant, puis maître de conférences (1985) en égyptologie et histoire ancienne à l’Université de Montpellier III. – 1984. Docteur ès lettres et sciences humaines. – 1988-2000. Professeur d’égyptologie à la Sorbonne. – 1988-2000. Directeur du Centre de Recherches égyptologiques de la Sorbonne. – 1989-1999. Directeur de l’Institut français d’Archéologie orientale du Caire (IFAO). – 1990-2005. Directeur scientifique du Centre franco-égyptien d’Étude des Temples de Karnak. – 1990-2005. Codirecteur de l’UPR A1002 du CNRS. – 1992-1999. Membre associé de l’URA 995 du CNRS (« vallée du Nil, oasis du désert, Libye : archéologie, civilisation et éco-géographie »). – 1997-2000. Conseiller scientifique auprès du Conseil suprême des Antiquités de l’Égypte pour la constitution des collections du Musée de la Nubie. – Depuis 2000. Professeur d’égyptologie au Collège de France (chaire « civilisation pharaonique : archéologie, philologie, histoire »). – 2000-2020. Président de la chaire « Égypte » du Centre universitaire méditerranéen de Nice. – 2001. Correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. – 2005. Membre de l’UMR 8152 et de l’UMS 2409 du CNRS. – 2014-2022. Secrétaire général de la commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger du ministère des Affaires étrangères.

Direction scientifique des travaux de fouille, d’étude et de restauration des temples de Karnak (1990-2005), campagnes épigraphiques dans le temple d’Amon-Rê à Karnak pour l’étude des textes et représentations liés aux Annales de Thoutmosis III, en collaboration avec Nathalie Beaux (1993-1996), mission épigraphique au Soudan (temple de Soleb et musée de Khartoum) (1993), mission annuelle au temple d’Amon-Rê à Karnak (depuis 1996).
Membre fondateur de l’Association internationale pour l’Étude du Droit égyptien antique et de l’Association internationale Égyptologie et Informatique, membre du Conseil d’Administration de la Société d’archéologie copte (Le Caire), membre de l’Institut d’Égypte (Le Caire), du Deutsches Archäologisches Institut (Berlin, correspondant), de la Société française d’Égyptologie (Paris), de l’Association internationale des Égyptologues, de la Société asiatique (Paris), de la Fondation égyptologique Reine Élisabeth (Bruxelles), de l’Egypt Exploration Society (Londres).
Responsable de la section « Égyptologie et informatique » du IVe congrès de l’Association internationale des Égyptologues à Munich (1985), membre de la Commission consultative des Recherches archéologiques à l’étranger du ministère des Affaires étrangères (1989-1999), représentant français à l’UNESCO lors de la huitième réunion du comité exécutif de la campagne internationale pour la création du musée de la Nubie à Assouan et du musée de la Civilisation égyptienne au Caire (1994) ; membre du conseil de l’UER d’histoire de l’art et d’archéologie de l’Université Paris IV-Sorbonne (1973-1977), de la commission de spécialité de l’Université Paris IV (langues et civilisations anglo-américaines) (1982-1988), de la commission de spécialité de l’Université Montpellier III (histoire ancienne et archéologie) (1987-1988), de la commission de spécialistes 21e/3e section de l’Université Paris IV (1988-1990), de la Commission d’admission à l’Institut français d’Archéologie orientale (2008).
Membre de l’Österreichische Akademie der Wissenschaften (Vienne), membre ordinaire étranger de l’Istituto lombardo-Accademia di Scienze e Lettere (Milan) et de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (Paris).
Principales publications
– 1978. Lumières d’Égypte (en coll. avec J. Chevalier). – 1981. La stèle triomphale de Pi(’ânkh)y au Musée du Caire (JE 48862 et 47086- 47089), Études sur la propagande royale égyptienne. – 1981. Quatre stèles napatéennes au Musée du Caire (JE 48863-48866). I, Textes et indices, Études sur la propagande royale égyptienne. – 1985, 1986 (2ᵉ éd.). Manuel de codage des textes hiéroglyphiques en vue de leur saisie sur ordinateur (Informatique et égyptologie, t. 2) (en collaboration avec J. Buurman, M. Hainsworth et D. Van Der Plas). – 1986. Les termes de la propagande royale égyptienne. De la XIXe dynastie à la conquête d’Alexandre. Études sur la propagande royale égyptienne. – 1988, 1995 (5ᵉ éd.). Histoire de l’Égypte ancienne. – 1988. Inventaire des signes hiéroglyphiques en vue de leur saisie informatique. Manuel de codage des textes hiéroglyphiques en vue de leur saisie sur ordinateur. Informatique et égyptologie, t. 2 (en collaboration avec J. Buurman, M. Hainsworth, J. Hallof et D. Van Der Plas). – 1992. Dictionnaire des biographies. I, L’Antiquité (en coll. avec Sylvie Le Bohec, J.-P. Martin et O.Rouault). – 1994. « Littérature égyptienne et Littérature copte » (in le Dictionnaire universel des littératures).

Collaboration à la revue Orientalia (chronique détaillée annuelle, depuis 2002, sur les « Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan »).
Éditeur du Bulletin d’Information archéologique (depuis 2001, en collaboration avec E. Adly) et des Cahiers de Karnak ; Président d’honneur de la revue Égypte, Afrique & Orient.