L'Institut de France et les cinq Académies par Noëlle Herrenschmidt
Dès mon arrivée à la Chancellerie de l’Institut de France, en janvier 2018, j’ai souhaité ouvrir davantage les portes de ce site superbe, afin d’en faire mieux connaître les objectifs et les trésors. Bien des événements ont été aussitôt lancés avec succès. C’est dans ce contexte que l’on me proposa de rencontrer Noëlle Herrenschmidt, habituée à arpenter des lieux de pouvoir et d’histoire, qu’elle avait su saisir avec talent. Je l’ai donc invitée à venir observer, pinceaux et carton à dessins à la main, la vie de l’Institut et des Académies, convaincu qu’elle saurait parfaitement rendre compte de la variété des tâches et missions qui sont le quotidien de notre institution, où sont engagés avec ardeur les académiciennes et les académiciens, aidés par un personnel actif et passionné. Les aquarelles qu’elle a produites au cours de ces mois parmi nous, accompagnées de textes très personnels et incisifs, offrent au lecteur le sentiment de plonger, en hôte privilégié, dans une atmosphère de travail et de bienveillance où prédominent la diversité, l’écoute et la confrontation des connaissances. Ce portfolio élégant vient clore cette période où Noëlle Herrenschmidt, dans son rôle d’artiste invitée, a fini par devenir une habituée du quai de Conti. Les vingt planches qu’elle nous présente sont un hommage à la sagesse et à disponibilité de mes consœurs et confrères, ainsi qu’au dévouement de tous les agents du palais. Tous admirent son talent et aiment sa bonne humeur. Suivez-la dans cette découverte.
Je dédicace mon livre « Les coulisses de la loi », reportage de six ans dans les arcanes du pouvoir. Une femme s’approche, feuillette les pages et me propose de venir la retrouver à l’Institut de France. Elle se présente : Pascale Cossart, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences. L’Institut de France ? Les académies ? J’en ignore tout.
Rendez-vous est pris. On me propose de partir à la découverte du palais de l’Institut. Le Chancelier Xavier Darcos soutient le projet. Dès le mois de mai, je m’installe quai de Conti.
De mois en mois, les portes s’ouvrent, des liens se créent, c’est le quotidien de l’Institut que je partage. Premier impératif : ne pas oublier dans ma boîte d’aquarelle le vert émeraude si particulier de la maison. Chaque jour se laisser porter par l’emploi du temps et le hasard des rencontres : café délicieux d’Habiba, séances de travail beaucoup moins sévères qu’on imagine, installations colorées sous la Coupole, musique, chorégraphie, cours magistraux où le pinceau suit avec délectation chaque mot des orateurs, plongée dans les carnets de Léonard de Vinci, redécouverte du latin de ma jeunesse, j’apprends. L’aventure vous tente ? Suivez-moi !
