DEVENIR MÉCÈNE

Remise des Prix 2020 et 2021 de la Fondation Édouard Bonnefous – Institut de France

Institut de France - 21 avril 2022

La Fondation Édouard Bonnefous distingue l’association Alabaradoni (Grand Prix 2020 n’ayant pu être remis l’année dernière) et l’association Emmaüs Satu Mare (Grand Prix 2021). Elle distingue également au nom de ses Prix 2021 le linguiste Raffaele Simone, la philosophe Blandine Kriegel, le professeur Aurélien Antoine,  l’écrivain Patrice Cahart,  l’historienne Laurence Badel et l’historien Jean-François Sirinelli.

Grand Prix 2020 (40 000€) – Association Alabaradoni

Créée en 2010 l’association réunit français et yéménites pour lutter contre l’analphabétisme. Après avoir sillonné les quartiers défavorisés de Sanàa pour persuader les mères de scolariser leurs filles (53% sont inscrites en primaire), elle finance les études de 626 enfants majoritairement des filles. Depuis 2014 la
guerre a incité à diversifier son action. Plus de quatre millions de déplacés survivent dans des camps où les enfants sont livrés à eux-mêmes. L’association a créé une école éphémère dans le camp de Tarawan accueillant 150 élèves aujourd’hui. Leur assiduité est assurée par la distribution de vivres. Huit années de guerre ont précipité 80% de la population sous le seuil de la pauvreté, 40% des familles sont privées de revenu. Le souhait de l’association serait de multiplier cette expérience de Tarawan tout en maintenant la scolarisation des enfants de Sanàa.

Grand Prix 2021 (40 000€) – Association Emmaüs Satu Mare.

L’association, membre du mouvement Emmaüs, a pour objet l’insertion socio-professionnelle des jeunes majeurs, qui sortent du système de protection de l’enfance, en Roumanie. Ceux-ci, arrivés à l’âge de 18 ans, ne bénéficient plus d’une prise en charge de la part de l’Etat, sans être pour autant préparés à une vie indépendante. La plupart ont vécu de graves traumatismes, et présentent un comportement mal adapté au monde du travail, et à la vie en société en général. C’est donc un travail de reconstruction que l’association entreprend avec chacun, grâce à une maison communautaire, où les jeunes apprennent à reprendre confiance en eux-mêmes et en les autres, mais aussi grâce à des activités économiques d’insertion, au sein desquelles les jeunes apprennent à travailler. Dans la continuité d’un projet initié avec la Fondation Abbé Pierre, le Grand Prix Bonnefous permettra de développer un fonds de micro-crédit pour permettre aux jeunes en fin de parcours d’insertion au sein de l’association, d’acquérir leur propre logement, ce qui constitue un vrai gage de stabilité pour leur vie future.

Prix 2021

La Fondation Édouard Bonnefous-Institut de France remet également cette année six prix de 5 000 euros chacun, sur proposition de l’Académie des sciences morales et politiques.

— Le Prix sur proposition de la section Philosophie de l’Académie des sciences morales et politiques a été décerné à Raffaele Simone pour l’ensemble de son œuvre.
— Le Prix sur proposition de la section Morale et sociologie de l’Académie des sciences morales et politiques a été décerné à Blandine Kriegel pour l’ensemble de son œuvre.


— Le Prix sur proposition de la section Législation, droit public et jurisprudence de l’Académie des sciences morales et politiques a été décerné à Aurélien Antoine pour son essai le Brexit, une histoire anglaise.


— Le Prix sur proposition de la section Économie politique, statistique et finance de l’Académie des sciences morales et politiques a été décerné à Patrice Cahart pour son ouvrage La peste éolienne.

— Le Prix sur proposition de la section Histoire et géographie de l’Académie des sciences morales et politiques a été décerné à Laurence Badel pour son ouvrage Diplomaties européennes XIXe-XXe siècle.

—  Le Prix sur proposition de la section Générale de l’Académie des sciences morales et politiques a été décerné à Jean-François Sirinelli pour l’ensemble de son œuvre.

Perpétuer

l’excellence dans le cadre des travaux académiques, préserver et garantir l’accès à un patrimoine exceptionnel.

Soutenir

et défendre les lettres, les sciences et les arts, mais aussi la recherche ou l’engagement envers la société à travers l’action philanthropique des fondations abritées.

Éclairer

en proposant, par la rencontre et la transmission des savoirs, un regard sur le monde au service de tous et une expertise auprès des pouvoirs public.

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